Mwezi WaQ.
Combo comorien, Mwezi WaQ., porté par la voix de Sœuf Elbadawi, repart sur les routes avec Le blues des sourds muets. Issu d’un pays où la musique a longtemps été le lieu de mémoire du peuple, Mwezi WaQ. a choisi de reprendre une tradition de parole brute, initiée par les Anciens. Une parole tout en rythme, ancrée dans le quotidien et dans la langue du peuple comorien. Les six interprètes (guitares, violoncelle, percussions, chœurs et chant) se mettent au service d’un répertoire de mélodies, tantôt revisitées, tantôt inédites et solidement amarrées à leur modernité. Ils y parlent d’un archipel au destin fracassé, de la douleur des disparus et de l’exil, mais aussi d’une utopie collective où les forces du pouvoir s’inverseraient pour laisser place à une société plus humaine. Mwezi WaQ. délivre une musique poétique, tout droit venue des îles de la Lune (Comores), où le patrimoine est habilement revisité pour créer un pont entre le passé enfoui et l’espérance d’un monde meilleur.
Sabena
Ahamada Smis
L’auteur, compositeur et multi-instrumentiste Ahamada Smis fait revivre un épisode de l’histoire des Comores dans un spectacle où se mêlent sonorités traditionnelles et actuelles, création vidéo et danse contemporaine. Le peuple comorien n’a rien oublié du massacre de 1976 à Majunga, sur l’île de Madagascar, ni de ses milliers de rescapé.e.s appelé.e.s aujourd’hui les « Sabena », du nom de la compagnie aérienne qui les a rapatrié.e.s en toute urgence ; une tragédie toujours vive dans la mémoire d’Ahamada Smis qui l’évoque en musique, en images et en danse. Accompagné par trois musiciens et quatre danseur.euse.s, il déclame un slam sensible et poétique. Au plus près des événements tragiques sans jamais les illustrer pour ne pas les dénaturer et en garder la force, le spectacle manie habilement les symboles pour dire la douleur, les traumatismes, le pardon, la guérison et le renouveau. Ce long chemin vers la résilience trouve une résonance particulière dans la danse contemporaine et la vidéo d’animation issue de dessins réalisés sur les lieux même du drame, et dans le mariage des musiques traditionnelles de l’océan Indien – dont est originaire Ahamada Smis – avec le rap de sa ville d’adoption : Marseille.
Lieu : Houdremont Centre Culturel La Courneuve
11 av. du Général Leclerc, 93120 La Courneuve