À l’occasion de la journée littéraire Rive Noire, les écrivains Mamadou Mahmoud N’Dongo et Sami Tchak se sont rencontrés le 28 juin au Centre Oudiné (Paris 13e) pour un débat intense autour de la douleur, de la trahison et du rapport de force dans l’acte de création. Un échange riche, animé par le critique littéraire Ahmed Bah.
Une rencontre littéraire sous tension créative
La littérature n’est jamais neutre. Et lorsqu’elle s’écrit à partir de la douleur, elle devient parfois une forme de résistance, un cri, ou une tentative de compréhension du chaos. C’est autour de cette idée que s’est articulé le dialogue entre Mamadou Mahmoud N’Dongo, auteur de Furia, et Sami Tchak, auteur de Mélodie pour une douleur, lors d’un débat organisé dans le cadre de La journée Rive Noire Littérature, au Centre Oudiné, à Paris.
Sous la modération précise et engagée du critique littéraire Ahmed Bah, les deux auteurs ont confronté leurs visions du rôle que jouent les blessures – personnelles, politiques ou sociales – dans le processus de création artistique. Si l’un, N’Dongo, revendique une écriture qui capte l’instant avec violence et urgence, l’autre, Tchak, préfère creuser les failles, explorer les zones grises, avec une plume plus introspective.
Un public captivé par une parole sans compromis
Le public, venu nombreux, a salué la richesse des échanges, marqués par une grande liberté de ton et une volonté partagée de ne pas édulcorer les violences qui traversent les sociétés contemporaines, qu’elles soient visibles ou invisibles. Loin d’une conversation académique, ce débat s’est imposé comme un moment rare : une parole d’écrivains, directe, incarnée, et profondément politique.
À travers ce face-à-face littéraire, Rive Noire a une nouvelle fois confirmé son ambition : offrir un espace de réflexion critique sur les écritures noires contemporaines, en donnant la parole à celles et ceux qui les font vibrer.
