LES LECTURES DE GANGOUEUS – Invité : OMAR BENLAALA pour «D’en bas on voit mieux le ciel»

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RÉSUMÉ  :

D’en bas on voit mieux le ciel« Qui ne souffre pas ne m’engage pas. » C’est par cette phrase que Darius, au service de la haute-société, résume son activité à Omar, l’écrivain qui lui propose de faire son portrait.
Au fil des pages et des confidences se dessine un être complexe qui garantira le succès du livre mais enfermera son auteur dans un terrible dilemme.


BIOGRAPHIE  :

Omar Benlaâla, né le 21 janvier 1974 à Paris, dans le quartier populaire de Ménilmontant, est un écrivain français d’origine algérienne. Issu d’une famille kabyle arrivée en France après l’indépendance, il vit une jeunesse marquée par des ruptures et des réinventions successives.

Précocement déscolarisé dès la classe de 3ᵉ et orienté vers un CAP secrétariat, il abandonne l’école et entre dans une errance intérieure profonde, ponctuée de délinquance, de séjours en prison, et de quêtes spirituelles. C’est l’écriture qui le façonne progressivement : parti d’un récit publié sur le site Raconter la vie en 2014, il se voit proposer d’en faire un livre — La Barbe paraît en 2015 aux éditions du Seuil dans la collection du même nom. 

Suivent plusieurs livres marquants :

  • L’Effraction (2016, L’Aube) : un roman inspiré par une réaction à Histoire de la violence d’Édouard Louis, centré sur une inversion de perspective d’un fait violent, où le personnage marginalisé prend enfin la parole. 

  • Tu n’habiteras jamais Paris (2018, Flammarion) : un récit mêlant le parcours de son père, maçon immigré algérien à Paris dans les années 1960, à celui de Martin Nadaud, ouvrier originaire de la Creuse au XIXᵉ siècle. Ce texte lui vaut le Prix littéraire de la Porte Dorée en 2019.

Son écriture s’articule autour des grandes thématiques de l’immigration, de la déscolarisation, de la religion, de la recherche identitaire et de la récits des invisibilisés — chevauchant autobiographie et engagement social.

En janvier 2024, Omar Benlaâla publie D’en bas on voit mieux le ciel, un thriller à forte résonance autobiographique, édité chez PoM Culture, maison d’édition qu’il cofonde avec la philosophe Pauline Mandret‑Moricau, dans un choix assumé d’auto-édition pour donner plus de liberté à son écriture et renforcer son statut d’« écrivain‑objet social »

Dans ce roman, il se met lui-même en scène en tant qu’auteur qui propose à Darius, un être complexe évoluant dans les milieux huppés, de faire son portrait. Entre confidences et silences imposés, la relation se noue et piège l’écrivain dans un double dilemme : réussir littérairement ou préserver son intégrité


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