« REPERES » : une réalité de l’immigration en France (Exposition permanente – Au Musée de l’histoire de l’immigration – Paris 12ème)

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Musée de l’histoire de l’immigration  

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Repères est une exposition permanente au musée de l’immigration (12ème) qui témoigne des temps forts de l’histoire de l’immigration en France depuis le XIXème siècle. L’exposition illustre le parcours des immigrés par le biais de l’art, que ce soit la photographie, la sculpture ou la musique.

L’exposition se veut vectrice d’une vérité : l’immigration a joué un rôle capital dans la construction de la France actuelle. Ce musée expose donc une histoire qui concerne tous les français.
L’exhibition présente un parcours thématique divisé en neuf parties :

1) Emigrer – les raisons du départ des immigrés
2) Face à l’état – Evocation chronologique des différentes lois qui ont régi les conditions de vie des immigrés
3) Terre d’accueil, France hostile – le rude statut social de l’étranger en France
4) Ici et là-bas – comparaison de leur vie d’ « avant » et d’ « après »
5) Lieux de vie – illustration de la précarité de leur lieu de vie
6) Travail – entre périodes de crises et chômage
7) Enracinements – l’engagement avec le pays d’accueil
8) Sportifs – le sport comme lien entre français et étrangers
9) Diversité – Rencontre des différentes cultures
Entrée dans l’intimité des immigrés

Même si l’exposition n’est pas centrée sur l’identité-même des immigrés mais plutôt sur leur parcours, on y retrouve certains de leurs objets personnels, des restitutions de leurs vies au quotidien.
L’exposition combat les idées reçues sur l’immigration et tente de témoigner objectivement de l’apport de ces étrangers en France. Beaucoup ont participé à l’essor d’une patrie qui n’était au début pas la leur, et qui ne sera jamais la leur aux yeux du grand public. Pourtant, les immigrés font indéniablement partie de l’Histoire de la France, que ce soit dans la guerre, le sport, la musique, la littérature, la peinture, et même la politique.
La découverte de l’histoire des immigrés passe notamment par l’ouïe : une sorte de jukebox propose des titres de Manu Chao, Alain Souchon ou encore Doc Gynéco. Le vacarme des villes, de circulation, de matchs de football, des voix se font entendre. Parfois des témoignages audio d’immigrés brisent le silence de l’exposition.
Les visiteurs semblent transportés, nombreux sont ceux qui se plongent littéralement dans l’histoire de la vie de ces étrangers en France.
Ce musée ne laisse personne indifférent. Les enfants courent vers les différentes œuvres exposées, tentent de comprendre par eux-mêmes ce qu’elles signifient.

Repères, une construction autour d’un départ

Chaque témoignage est différent, chaque histoire plus touchante.
La singularité et la pertinence des œuvres exposées viennent aussi du fait qu’elles n’ont pas été créées par des immigrés. La plupart ne sont en réalité que le fruit du travail réfléchi d’artistes.
Certaines œuvres jouent sur le cliché. La machine à rêve de Kader Attia présente une femme devant un distributeur, qui hésite entre traditions et désirs superficiels plus « occidentaux ». Climbing down de Barthelemy Toguo est indéniablement une œuvre phare de cet étalage. Situé au beau milieu du parcours, cet édifice colossal illustre parfaitement la situation pittoresque des immigrés résidant en foyer.
Jusqu’au 19 mai, l’exposition permanente est doublée d’une exposition temporaire : Frontières.

Shelina Scaravelli

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